Alors que le bilan - encore provisoire - du séisme ayant ravagé la Turquie et la Syrie dépasse les 5 000 morts et les 25 000 blessés, les secours s'organisent pour aider les populations touchées.
Le tremblement de terre d'une magnitude de 7,8 qui a ravagé la frontière turco-syrienne, a été ressenti jusqu'au Liban, à Chypre et en Irak. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 23 millions de personnes sont « potentiellement exposées, dont environ 5 millions de personnes vulnérables ». Le nombre de victimes est établi à 3 419 en Turquie et 2 414 en Syrie. Des chiffres qui s'alourdissent chaque minute.
Alors que l'aide internationale commence à affluer dans les régions concernées, les pharmaciens sont aussi sur le pied de guerre. L'association Tulipe, créée par l’organisation professionnelle des entreprises du médicament (LEEM), s'est déjà mobilisée, en envoyant plus de 30 kits médicaux. Ces derniers sont acheminés par plusieurs ONG médicales, dont le Corps mondial de secours (déjà parti pour la Turquie ce matin), Secouristes sans frontières, Aide pompier international, le Groupe intervention et secours France ainsi que l'Association CASC APPUI sapeur-pompier.
« Nous sommes mobilisés, indique Alexandre Laridan, directeur opérationnel de l'association Tulipe. Nous attendons des informations complémentaires sur la situation, qui est déjà très difficile et en pleine évolution. Beaucoup de missions d'explorations sont en cours et nous ajusterons nos aides en fonction de leurs résultats. »
Si Tulipe avait demandé et pu compter sur l'aide des pharmaciens pour aider les civils en Ukraine, la situation est cette fois bien différente. « Nous avons surtout besoin d'aide logistique, ce que les pharmaciens ne peuvent pas nous apporter. »
Patrick Angelvy, secrétaire général de Pharmaciens sans frontières 94 (PSF 94) et délégué de l’Ordre de Malte sur le sud-est du Val-de-Marne, refuse la précipitation. « Par le passé, nous avions aidé la Syrie avec l'association UOSSM (Union des organisations de secours et soins médicaux, désormais appelée Mehad). Pour l'instant la priorité est le secours immédiat des survivants. Une fois que ce secours de première urgence est effectué, nous verrons ce que nous pourrons apporter. Il est certain que nous aurons besoin de compresses, de désinfectants, d’antibiotiques et de produits topiques. »
La situation est également très différente pour les deux pays. « La Turquie est un pays moderne, qui, entre les aides internationales et sa diaspora, est entre de bonnes mains. Les choses vont être beaucoup plus compliquées pour les populations du nord de la Syrie », précise-t-il.
En effet, certaines zones touchées sont sous juridiction du régime de Bachar al-Assad, d'autres sous celle des rebelles et certaines entre les mains de groupes djihadistes. Une disparité qui risque de rendre difficile la coordination de l'aide humanitaire.
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