En ce 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le Sida, Santé publique France lance la campagne « Vivre avec le VIH, c'est d'abord vivre », pour sensibiliser l'opinion sur les discriminations subies par les personnes séropositives et informer sur l'efficacité des traitements sur la transmission du virus.
« Une personne séropositive sous traitement avec une charge virale indétectable ne peut pas transmettre le virus, même lors de rapports sexuels non protégés par un préservatif ». Parce que les effets préventifs des traitements antirétroviraux sont encore trop méconnus, et parce que les personnes séropositives font encore trop souvent l'objet de discriminations, Santé publique France mène jusqu'au 28 décembre une campagne de sensibilisation. Cinq visuels mettant en scène des couples et des familles sont diffusés sur Internet, dans l'espace public et dans les commerces pour rappeler qu'une personne touchée par le VIH « peut vivre en bonne santé, vivre pleinement sa sexualité et avoir des enfants ».
Selon le Bulletin de santé publique relatif à la surveillance du VIH et des infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes, 6,2 millions de sérologies VIH ont été réalisées en 2019 par les laboratoires de biologie médicale. Si l’activité de dépistage a progressé ces dernières années (+10 % entre 2014 et 2018, + 6 % entre 2018 et 2019), la pandémie de Covid-19 a entraîné une forte diminution du recours au dépistage de ces infections en 2020. Lors du premier confinement, le nombre de sérologies a ainsi diminué de 56 % entre février et avril 2020. Or, comme le rappelle Santé publique France, « le dépistage est l’unique moyen d’établir un diagnostic et d’accéder aux traitements antirétroviraux ». Bien que démontrée scientifiquement par deux grandes études de cohorte, l'efficacité des traitements sur la prévention de la transmission du VIH n'est pas encore suffisamment connue. À titre d'exemple, une enquête menée en 2016 auprès d'hommes gays et bisexuels avait démonté que 41 % des répondants ne « connaissaient pas l’effet préventif du traitement antirétroviral ».
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