Annoncée dans le cadre de la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (dite loi « AGEC »), la fin du ticket de caisse obligatoire vise – en théorie -, à réduire les déchets. En effet, selon le ministère de l'Économie et des Finances, 12 milliards de tickets de caisse sont imprimés chaque année, ce qui représente 150 000 tonnes de papier, généralement directement jetées à la poubelle.
Mais les tickets de caisse ne sont pas les seuls concernés : ceux émis par les automates de vente, ainsi que les bons d'achat et tickets promotionnels et/ou de réduction sont aussi visés par cette fin de l’impression systématique. Désormais, pour les obtenir, le patient devra le demander expressément au pharmacien. Ce dernier est d'ailleurs tenu d'informer sa patientèle de ce changement de manière lisible et compréhensible par voie d'affichage à proximité du lieu d’encaissement.
Les exceptions à la règle
Cette fin de l'impression du ticket de caisse n'est cependant pas universelle et reste de rigueur dans certaines situations. Ainsi, son impression et sa remise demeurent obligatoires dans le cadre de l'achat de lunettes de protection solaire (article D. 211-6 du code de la consommation). Autres exceptions, l'achat de produits nécessitant un justificatif ou le recours à des services d'un montant égal ou supérieur à 25 euros. Les produits pesés et sous garantie légale sont également toujours concernés par cette impression automatique, tout comme les opérations de paiement par carte bancaire annulées, n’ayant pas abouti, ou qui sont soumises à un régime de pré-autorisation.
Quelles alternatives au ticket papier ?
Pour ceux ayant le ticket papier en horreur, il existe des solutions dématérialisées. Ainsi, l'envoi de ticket de caisse par SMS, e-mail, ou QR code (par exemple, en cas d’achat sur le site Internet de l’officine) sont des alternatives possibles. Avec de nombreux logiciels et solutions disponibles sur le marché, les pharmaciens souhaitant s'équiper d'un service de dématérialisation du ticket ont l'embarras du choix. D'autant qu'il est possible d'ajouter des questionnaires, des annonces et des informations aux e-tickets, qui peuvent devenir un canal d'information supplémentaire auprès des clients, et donc un atout pour la pharmacie.
Mais attention ! La collecte des données personnelles (comme l'adresse e-mail ou le numéro de téléphone) via l'e-ticket ne peut être utilisée que pour envoyer l'e-ticket. Enfin, même si un e-ticket a déjà été envoyé, il n'est pas possible de refuser l'impression du ticket de caisse papier aux patients qui en font la demande. Le ticket papier n'est donc pas encore mort…
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