En amont de la réunion qui se tiendra le 18 avril avec les syndicats de salariés, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), a présenté les propositions que son syndicat soumettra en matière de revalorisation de la grille des salaires.
Conformément à ce qu’il avait annoncé en janvier, Philippe Besset, président de la FSPF, maintient son souhait d’une réforme structurelle de la grille des salaires de l’officine. « Celle-ci sera proposée aux syndicats de salariés le 18 avril après-midi, ainsi qu’un rattrapage des salaires en fonction de l’augmentation du SMIC en janvier », a-t-il précisé.
L’évolution de la grille des salaires lui semble indispensable dans le contexte actuel pour redonner de l’attractivité aux métiers officinaux. Ainsi, pour les préparateurs, la grille devrait être « accélérée » dès le début avec un coefficient d’entrée majoré de 4 à 5 %, à 250. « De même, nous proposons de passer au statut assimilé cadre à un coefficient 350, permettant d’accéder au coefficient 380 », a-t-il exposé, précisant que ces évolutions seraient adaptées aux diplômés du DEUST* et de la (future) licence.
En ce qui concerne les adjoints, leur carrière devrait connaître, elle aussi, un coup de pouce dès son début. Le salaire de départ d’un pharmacien cadre se verrait affecter un coefficient 470 avec des perspectives d’évolution et de nouveaux coefficients. Philippe Besset déclare ainsi rejoindre certaines propositions des syndicats de salariés. Il s’agit aujourd’hui de relancer le dialogue social mis à l’arrêt depuis la CPPNI de janvier.
Cependant, si la FSPF estime important de fidéliser les salariés par des perspectives d'évolution plus longues, elle reste consciente que cela impose un effort important aux pharmaciens dans un contexte extrêmement compliqué. « Nos confrères se retrouvent aujourd’hui face à un retournement d’activité, ce qui est une catastrophe pour certaines pharmacies qui ne peuvent plus assumer les conditions qu’elles avaient acceptées lors de la crise sanitaire, relate Philippe Besset. Nous sommes convaincus que nos équipes méritent des salaires attractifs et qu’elles ne doivent pas subir une perte de pouvoir d’achat, mais nous sommes aujourd’hui dans un effet ciseau qui pourrait être fatal aussi bien aux titulaires qu’aux salariés. »
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