Le Parlement vient d’adopter définitivement le projet de loi de modernisation de notre système de santé, alors que des médecins manifestaient devant l’Assemblée nationale. Malgré ce vote, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) indique qu’elle n’a pas dit son dernier mot et réaffirme son opposition à cette loi.
« La CSMF continuera de refuser la mise en place d’un tiers payant généralisé, mesure dogmatique, bureaucratique, complexe, et qui ouvre la porte aux assureurs complémentaires », explique le syndicat. « Ce texte, c’est un choix politique, un choix d’orientation », rétorque Marisol Touraine, soulignant qu’elle le porte depuis plus de trois ans.
« Un seul objectif : l’égalité. Une seule méthode : l’innovation. Ce texte garantit l’accès de tous à des soins de qualité. C’est un texte contre l’immobilisme et la résignation. C’est un texte qui vise à offrir à chacun les mêmes droits, les mêmes chances, pour vivre le plus longtemps possible en bonne santé », déclare la ministre de la Santé.
Même si le pharmacien est peu évoqué dans cette loi de santé, le texte prévoit tout de même de prendre par ordonnance les mesures nécessaires à la simplification des règles d’installation, de transfert et de regroupement, mais aussi de lever les ambiguïtés d’interprétation concernant les honoraires de dispensation. Cette loi permet aussi l’ouverture du capital des officines aux pharmaciens adjoints et redonne la main au gouvernement pour encadrer les ventes de médicaments sur Internet.
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