Selon le bilan communiqué par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), les trois honoraires de dispensation introduits au 1er janvier permettent d'enrayer la chute de la marge grâce à leur capacité à compenser la baisse des prix des médicaments et des volumes de ventes.
La réforme de la rémunération semble fonctionner dans son rôle d’amortisseur. C’est le constat que fait, pour le deuxième mois consécutif, l’USPO, seul syndicat signataire de l’avenant 11 à la convention pharmaceutique.
Après une augmentation de 3,6 % de la rémunération totale, c’est-à-dire honoraires compris, entre janvier 2018 et janvier 2019, la tendance à la hausse se confirme. Le niveau de la rémunération bénéficie en effet d’une nouvelle progression en février, soit 4,18 % par rapport à février 2018, ou encore 17 millions d’euros en valeur. Cette hausse, quasi équivalente à celle observée en janvier dernier (16,58 millions d’euros), est supérieure à celle du chiffre d’affaires (honoraires compris), qui ne bénéficie pas moins d’une reprise de 4 %, après 3,44 % en janvier.
Selon l’analyse de l’USPO, l’introduction des trois honoraires de dispensation au 1er janvier 2019 permet par conséquent d’améliorer la performance de la rémunération totale HT avec honoraires. En février 2018, en effet, elle n’avait progressé que de 0,59 % par rapport à février 2017.
Les résultats du mois dernier étaient d’autant plus attendus par le syndicat qu’ils incluent les variations saisonnières dues aux pathologies hivernales. Ainsi, alors que l'activité avait été marquée en janvier par un retrait des unités vendues de 0,89 %, une reprise des volumes apparaît en février. Elle reste cependant timide. Ainsi, le nombre d’unités vendues n’a augmenté que de 0,20 % en février dernier versus février 2018 contre 0,64 % un an auparavant. Il est vrai que parallèlement le nombre d’ordonnances a progressé de 3,04 % pendant la même période, alors qu’il subissait un recul de 1,49 % entre février 2017 et février 2018. Au cours de cette période de référence, la courbe des ordonnances complexes se relève également à 0,43 %, après une chute de 0,89 % en février 2018 versus 2017.
Ce bilan fondé sur les chiffres IQVIA/Pharmastat, permet à Gilles Bonnefond, président de l'USPO, d'annoncer « sur les deux premiers mois de la nouvelle marge 2019, 33,7 millions d'euros de rémunération supplémentaire ». Il y a un an, alors que l’avenant 11 était appliqué pour la première fois, le réseau subissait encore un recul de 8,5 millions d’euros pour la période janvier-février, précise l’USPO. Sans parler des 17,4 millions perdus en janvier-février 2017 versus 2016, alors qu’était introduit l’honoraire à la boîte.
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