Alors que les syndicats d'officinaux et l'assurance-maladie attaqueront bientôt le volet économique des négociations conventionnelles, l'Union nationale des pharmacies de France (UNPF) met l'accent sur ces « actes gratuits » réalisés par les pharmaciens… et non encore rémunérés.
Certains actes « gratuits », qui engagent pourtant la responsabilité de l’équipe officinale, restent hors-cadre et non rétribués, déplore l'Union nationale des pharmacies de France (UNPF) dans un communiqué. Alors que s'ouvriront, à l'automne 2023, des négociations économiques « déterminantes pour l’avenir de la profession, l’UNPF met au jour le travail " invisible " des officinaux ». Parmi ces missions « oubliées », le syndicat évoque tour à tour la gestion des petites urgences, les interventions sur les ordonnances ou encore la préparation des doses à administrer (PDA).
Certes, concède l'UNPF, « l’élargissement du rôle du pharmacien d’officine va dans le sens de l’histoire et les patients le plébiscitent. Mais il est plus que nécessaire de consolider le périmètre des interventions officinales avant d’en inventer de nouvelles ». Selon le syndicat, la revalorisation « de 0,80 à 1,30 euro de l’honoraire de dispensation est une ambition bien faible pour absorber le double défi du vieillissement de la population et de l’accès aux soins qui se dégrade de jour en jour ». À chaque fois que le pharmacien engage sa responsabilité et son diplôme, il doit être rémunéré, martèle-t-il.
À titre d’exemple, « la préparation des doses à administrer (PDA) ne peut plus rester une pratique empirique (...). Jusqu’à quand les pharmaciens devront-ils investir à fonds perdu dans une activité qui, selon certains experts et praticiens, génère une réduction des coûts pour la Sécurité sociale de l’ordre de 17 à 20 % ? », interroge le syndicat. De même, ni la prise en charge des urgences bénignes par le pharmacien d’officine, ni le contrôle des ordonnances, les alternatives aux ruptures, les interventions pharmaceutiques (IP) sur les prescriptions (arrêt d’un traitement, ajout d’un médicament, modification de dosage…), ni la détection et le signalement des ordonnances falsifiées, ne doivent s'envisager sans rétribution.
« Ces missions oubliées doivent être l’objet prioritaire des négociations économiques à venir avec l’assurance-maladie », conclue l'UNPF, qui invite les titulaires à répondre prochainement à un sondage en ligne sur les missions dépourvues de cadre juridique et/ou de rémunération.
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