La branche pharmacie de Force Ouvrière dénonce les effets délétères de la politique sanitaire gouvernementale sur l’organisation des officines. La fédération syndicale demande, une nouvelle fois, une rémunération complémentaire pour les salariés réalisant des tests de dépistage et la vaccination.
« C’est un véritable raz de marée qui submerge les officines, dont l’activité des tests de dépistage et des vaccins Covid-19 explose. Nos syndicats régionaux nous relatent une soudaine aggravation des conditions de travail pour l’ensemble des équipes, adjoints(tes) et préparateurs(trices) en pharmacie », dénonce la branche pharmacie de FO.
La fédération syndicale relate également que le rythme de l’activité s’emballe, la pression sur les salariés s’aggrave et les comportements du public se détériorent : « Une véritable souffrance psychologique au travail touche de nombreux professionnels et l’on observe non seulement des arrêts de travail mais également des démissions en cascade », avance FO, s’inquiétant du déficit d’attractivité de la profession qui va croissant, dont la conséquence est la pénurie de professionnels que l’on connaît. « On risque de devoir faire face à une hémorragie de main-d’œuvre qualifiée si l’on ne prend pas rapidement la juste mesure des événements actuels », s’alarme l’organisation. C'est pourquoi FO appelle : d’une part, les pharmaciens titulaires à « prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des salariés » ; et d’autre part, « les deux chambres patronales à ouvrir à nouveau une négociation sur la rémunération complémentaire pour la réalisation des tests et vaccinations liés au Covid-19, notre dernière demande ayant été rejetée ». FO revient à la charge, dans ce contexte d’augmentation de la réalisation de tests et toujours de vaccination à l’officine : « Il paraît raisonnable de reconnaître le fait que les salariés exercent une nouvelle compétence qui exige une formation. Cela justifie une rémunération complémentaire », commente Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de la branche officine FO, qui ajoute que « ce point sera abordé lors de la prochaine commission paritaire, qui se réunit le 24 janvier ».
Rappelons par ailleurs que lors des négociations salariales, en décembre 2020, un accord a été conclu entre la FSPF et deux syndicats de salariés (FO et UNSA), pour une augmentation de 3 % du point officinal. La valeur du point passera ainsi à 4,776 euros, contre 4,637 euros dans toutes les officines. Cette augmentation entrera en vigueur dès la publication de l'arrêté d'extension au « Journal officiel », vraisemblablement en mars ou en avril 2022.
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