Les modalités de tarification des tests antigéniques (TAG) et des autotests Covid ont évolué. Depuis le 1er avril, les TAG réalisés en pharmacie et pris en charge sont facturés 16,50 €, alors que les TAG non remboursés sont maintenus à 20 €. De plus, en ce qui concerne les autotests, l’honoraire de dispensation a diminué de 2 € à 1 €.
La rémunération totale pour la réalisation d’un test antigénique sur prélèvement nasopharyngé pris en charge par l'assurance-maladie est désormais de 16,50 € TTC. La facturation est réalisée par 2 codes PMR :
- un code PMR pour l’acte, de 11,50 € TTC (absence de TVA)
- un autre code PMR pour le dispositif, de 5 € TTC (absence de TVA).
En revanche, pour les tests antigéniques non pris en charge, le tarif maximum pour la facturation de ce test au patient est fixé à 20 € (couvrant à la fois l’acte et le dispositif médical).
L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) s’offusque de cette nouvelle baisse de prix des TAG pris en charge qui passent au tarif de 16,50 € au lieu de 20 €. Ce tarif octroyé aux officinaux est le plus faible tarif parmi ceux des professionnels de santé habilités à réaliser des tests. En effet, précise l'USPO, « le tarif pour la réalisation du test (prélèvement, diagnostic, enregistrement et annonce) est de 11,50 € depuis le 1er avril pour les officinaux (+5 € pour le prix du test), alors qu’il est de 14,86 € pour les kinésithérapeutes, de 15,12 € pour les sages-femmes, de 15,43 € pour les infirmiers au cabinet de 23 € pour les infirmiers à domicile, et enfin de 34,50 € pour les médecins (sachant que pour toutes ces professions, le prix du test est gratuit, pris en charge par AMO) ».
L’USPO est particulièrement choquée par « cette décision purement comptable qui sanctionne les pharmaciens, professionnels de santé les plus investis depuis le début de la crise sanitaire ».
Pareillement, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) déplore ces baisses qui, « faisant partie des mesures prises dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire, sont édictées par le ministère de la Santé » de façon unilatérale sans concertation avec les syndicats, tient à rappeler la FSPF, dont le combat est désormais « d’intégrer le dépistage Covid dans les missions conventionnelles le plus tôt possible », afin d’avoir une possibilité de négociation.
En ce qui concerne la dispensation d’autotests pour les cas contacts (pris en charge), l’honoraire de dispensation diminue de 2 € à 1 €. Le pharmacien facture donc désormais, à chaque délivrance, un unique code PMR qui intègre à la fois la rémunération de la dispensation (1 €) auquel s’ajoute la rémunération liée aux autotests.
Le pharmacien doit facturer :
- un code PMR à 4,35 € TTC dans le cas de la dispensation d’un autotest non spécifique aux enfants
- un code PMR à 5,10 € TTC pour les autotests spécifiquement adaptées aux enfants délivrés aux cas contacts de moins de 12 ans.
Par ailleurs, le pharmacien peut également être également amené à délivrer 10 autotests aux personnels de l’Éducation nationale et des structures périscolaires qui leur sont associées. Il facture alors un unique code PMR de 34,60 € TTC. « Ce code PMR correspond à la rémunération des 10 autotests au tarif unitaire de 3,36 € auxquels s’ajoutent 1 € pour rémunérer l’accompagnement par le pharmacien lors de la délivrance », précise l’assurance-maladie.
Enfin, la majoration de 30 euros pour les pharmaciens participant au contact tracing en renseignant l’outil dédié Contact covid est abrogée. Toutefois, SI-DEP doit continuer à être renseigné. « Il s’agit d’une condition de la rémunération des pharmaciens d’officine réalisant des tests antigéniques et supervisant des autotests », indique la FSPF.
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