« On veut nous enfermer dans des contraintes administratives », clame Alain Grollaud, président de la chambre syndicale des groupements et enseignes FEDERGY. Saluant l’arrivée de missions telles que celles dévolues au pharmacien correspondant ou encore la dispensation protocolisée, il regrette néanmoins qu’elles ne puissent être réalisées autrement que dans le cadre d’un exercice coordonné. Car, rappelle-t-il, « seulement 14 % des pharmaciens intègrent ce genre de structure administrative » et l’exercice coordonné est parfois impossible dans certaines zones qui ne comptent aucun médecin « alors qu’il faut au moins deux médecins pour créer une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) ».
Repousser l’échéance
Alain Grollaud veut lever cette obligation de coordination pour ces deux « avancées professionnelles » et que l’ensemble des pharmaciens puisse enfin s’y investir. Il s’inquiète par ailleurs de l’incitation prévue à l’avenant conventionnel n° 21, conditionnant le versement de la ROSP structure, qui est d’environ 3 000 euros par an et par pharmacie, à l’entrée effective du pharmacien dans l’exercice coordonné d’ici au 31 décembre 2022. Une inquiétude partagée par Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), qui a demandé à l’assurance-maladie, lors du congrès national des pharmaciens le 9 octobre, de reporter cette échéance de deux années. « Nous sommes très mobilisés sur l’exercice coordonné, mais ce que nous avons signé dans le précédent avenant sur le sujet ne tenait pas compte des deux années de Covid », explique-t-il. Face au retard pris dans « la confection des CPTS, malgré l’engagement des pharmaciens, je demande un délai supplémentaire pour une échéance au 31 décembre 2024 ».
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