Après les tests, la téléconsultation, c’est désormais sur le front de la vaccination que Leclerc lance une nouvelle offensive. L’enseigne de Yquelon-Granville (Manche) propose aujourd’hui ni plus moins à ses clients de se faire vacciner en coopération avec le Centre hospitalier d’Avranches-Granville « au niveau de la parapharmacie » !
Un panneau relaie cette information à l’entrée du magasin assortie d’une publicité pour le moins racoleuse « Gratuite et sans rendez-vous » ! Le vaccin - Pfizer - est proposé à toute personne de plus de douze ans.
Pour les pharmaciens, c’est un nouveau coup porté à la profession. Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a dénoncé cette opération ce midi dans son intervention hebdomadaire tandis que Laurent Filoche, président de l’Union des groupements d’officine (UDGPO) interpelle l’ARS de Normandie. « Comment peut-elle tolérer une telle publicité ? », s’insurge le président de l’UDGPO.
Ce nouveau coup de pub de Leclerc est ressenti comme une nouvelle attaque par le réseau officinal qui a contribué à la vaccination de 2 millions de Français depuis le début de la campagne, soit 7 % des injections réalisées sur le territoire.
À midi, 60 vaccins avaient été administrés par le personnel du centre hospitalier dans la galerie marchande. Interrogé par « le Quotidien du pharmacien », le centre hospitalier précise que c'est bien lui qui a contacté le centre Leclerc de Granville pour organiser cette action ponctuelle (elle n'aura lieu qu'aujourd'hui), tout simplement car c'est l'hypermarché le plus fréquenté de la région. Dans le cadre de la stratégie du « aller vers », l'objectif est en effet de toucher le plus large public possible, notamment les jeunes et les personnes ayant des difficultés à s'inscrire sur Doctolib. Une opération que le centre hospitalier a souhaité organiser car la campagne vaccinale marque des signes d'essoufflement dans la région depuis quelques jours.
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