C’est un appel de Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Constatant que tous les confrères touchés par les violences urbaines qui ont suivi la mort du jeune Nahël ne se sont pas manifestés, il explique l’importance d’un recensement le plus exhaustif possible.
Selon l’Ordre des pharmaciens, à la date du 6 juillet, 50 pharmaciens « avaient déclaré une exaction commise par les émeutiers à l’encontre de leur officine ». Du côté de la FSPF, le nombre de ces déclarations est de 35, dont 5 d’entre elles concernent des officines « totalement détruites ou quasiment », telles que celle de Montataire, dans l’Oise, ou encore celle de Montargis, dans le Loiret, « où notre jeune confrère est exceptionnel de courage au vu de la situation ».
Dans tous les cas, le syndicat constate que des pharmacies pourtant directement concernées ne se sont pas manifestées et les invite à se déclarer, auprès de la police, de l’Ordre des pharmaciens, de leurs assurances. Et de ne pas hésiter à faire appel à leur syndicat régional pour tout besoin d’assistance ou de soutien. « C’est important car nous avons besoin de savoir quelles sont les officines touchées pour évaluer l’ampleur du phénomène, pour pouvoir les protéger dans les temps à venir et pour obtenir des pouvoirs publics l’assistance nécessaire », explique le président de la FSPF, Philippe Besset.
Il rappelle par ailleurs son mot d’ordre, « ne pas se laisser impressionner ». La FSPF s’engage à « tout mettre en œuvre pour remettre le service en place au plus vite et sans perte d’exploitation ». C’est dans ce cadre qu’elle a interpellé l’ensemble des ministres concernés pour travailler sur les suites à donner et que l’Union des entreprises de proximité (U2P) est notamment intervenue auprès de l’URSSAF pour obtenir des reports de charges.
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