Pour certains de vos clients, la montagne et ses pentes enneigées sont un lieu de vacances privilégié pour s'exercer à quelques sports de glisse en hiver. Une pratique qui n'est pas sans générer son lot de petits accidents et traumatismes corporels comme les foulures, fêlures, déchirures ou encore fractures… Ils surviendront à la suite de chocs directs occasionnés par la rencontre brutale avec un autre skieur ou par une chute sur un rocher mais aussi par mécanismes indirects lors de la fuite d'un des skis dans une direction autre que celle suivie par le corps provoquant alors une torsion du membre inférieur. Ces circonstances sont la cause principale des traumatismes musculaires, ligamentaires ou osseux qui peuvent survenir aux sports d'hiver. Les zones du corps le plus souvent touchées sont les genoux pour les membres inférieurs, les mains/pouces et poignets pour les membres supérieurs mais aussi le crâne et la colonne vertébrale.
Avant et après le choc
Contre ces accidents, il est possible de se prémunir. « Le corps doit pouvoir assumer le niveau sportif demandé », prévient le docteur Éric Bouvat, praticien hospitalier au CHU de Grenoble et médecin du sport. Il vaut mieux être physiquement préparé avant de renouer avec le ski ou toutes activités liées aux sports d'hiver. Un autre réflexe sécuritaire consiste à s'équiper du matériel adéquat, le port d'un casque étant vivement recommandé pour la pratique du ski. Enfin, il faut bien évaluer son niveau de compétence sportive et ne pas s'engager sur des pistes trop difficiles. « L'accès aux pistes rouges et noires est aujourd'hui facilité mais elles peuvent être le théâtre de chocs violents engendrés par la vitesse des skieurs mais aussi par la forte fréquentation des lieux ». Les dispositifs orthopédiques ont également leur rôle à jouer en matière de prévention des chocs à ski. Souples et renforcées par endroits, les orthèses actives autorisent le mouvement tout en assurant une certaine protection aux personnes ayant déjà subi un traumatisme corporel. « Elles permettent d'avoir une meilleure réactivité du membre blessé tout en augmentant ses capacités. » Bien sûr, l'orthèse répond aussi à un besoin post-traumatique, quand l'accident vient de se produire. « Si la lésion est bénigne, qu'elle ne touche que les ligaments, le médecin peut utiliser une orthèse en première intention. Mais si l'atteinte est grave, il aura recours à une attelle qui seule permet d'immobiliser le membre ou l'articulation et de préserver le patient de la douleur en particulier lors du transport vers un centre de prise en charge médicale ».
Qu'elles soient utilisées en prévention ou en traitement, les orthèses présentent des caractéristiques très différentes. Les dispositifs ligamentaires et articulaires sont adaptés à la zone à soigner. Les orthèses du genou, par exemple, peuvent proposer un renfort latéral pour maintenir les ligaments, un évidement antérieur conçu pour les problèmes de rotule, un dispositif stabilisateur pour suppléer les ligaments lésés… « Il existe aujourd'hui une nouvelle génération d'orthèses qui sont parfois équipées de systèmes de fixation très performants : le maintien n'est plus assuré par des bandes velcro mais par un petit câble qui se tend en assurant au dispositif une pression plus uniforme et une grande tenue. Mieux tolérées car plus agréables à porter par le patient, ces orthèses peuvent même être utilisées dans le traitement de certaines fractures », souligne le docteur Éric Bouvat.
En surface
Côté peau, le froid a tout d'une épreuve, spécialement quand ses effets sont renforcés par ceux du vent avec pour résultat l'aggravation du dessèchement cutané. Mise à mal, l'efficacité de la barrière épidermique voit sa capacité à limiter la perte insensible en eau diminuer. Une peau saine qui s'assèche sous l'effet du froid peut être le siège de xérose, gerçures, fissures, crevasses digitales, irritation des lèvres avec fissures et squames (également appelée chéilite), autant d'altérations propres à la déshydratation des tissus. Pour protéger et réparer la barrière cutanée, le mieux est d'utiliser des formules riches dotées de textures nutritives, grasses, ayant un effet sur le film hydrolipidique plus important. Glycérine, vaseline, huiles végétales hydratantes (Karité), certains silicones qui ont un effet occlusif, sont quelques-uns des agents protecteurs de l'épiderme que l'on trouvera dans la composition des formules dermocosmétiques aux propriétés hydratantes, émollientes ou réparatrices. Ces actifs vont améliorer la cohésion des cornéocytes et permettre ainsi à la peau d'être moins sujette à la perte en eau et moins perméable aux agents irritants. À l'application de crèmes nutritives, ne pas oublier d'associer une photoprotection sur toutes les zones exposées car le soleil altère aussi la barrière cutanée.
Quand les températures descendent sous à 0 °C
L'exposition prolongée à de basses températures peut toutefois avoir des conséquences plus sérieuses pour les tissus que l'assèchement de la peau. Les engelures, par exemple, se forment dans des conditions de froid modéré (environ 10 °C) et humide. Formes courantes de lésion, elles sont plus fréquentes chez la femme jeune à terrain propice mais leurs complications sont rares et leur évolution est rapidement favorable. Plus graves sont les gelures qui peuvent se manifester au niveau des pieds mais aussi des mains et du visage (nez, oreilles). Elles surviennent lors de températures inférieures à 0 °C et se traduisent par une sensation douloureuse avant que l'anesthésie ne s'installe. Réponse normale d'un organisme soumis à un froid intense, elles résultent d'une vasoconstriction extrême qui va limiter la perte en chaleur aux extrémités. Une solide protection contre le froid et l’humidité ainsi qu’un régime nutritionnel adapté permettent de se préserver des gelures.
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