Quel sera le parcours universitaire des pharmaciens de demain ? De l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) aux bancs de la Chambre haute du Parlement français, en passant par ceux de la Conférence des doyens, les pharmaciens de tous bords ont planché sur la refonte du système d’accès aux études de santé et du 3e cycle du cursus pharmaceutique. Deux dossiers clivants. Si tous les acteurs s’accordent à rejeter le système actuel, soit le Parcours d’accès spécifique santé et la Licence accès santé (PASS/LAS), le dispositif à déployer divise. Les doyens, à travers la voix de leur président Vincent Lisowski, et le Sénat, via une proposition de loi de Corinne Imbert, sénatrice et pharmacienne, s’accordent à plébisciter une solution mixte. Ils plaident pour un accès unifié aux études de santé (médecin, maïeutique, odontologie, pharmacie et kinésithérapie) et pour un accès direct depuis Parcoursup à la filière pharmacie, pour un contingent réduit d’étudiants (30 % de l’effectif).
Les discussions sur le temps accordé pour la thèse et sur la rémunération du stage professionnel de 6 mois en officine se sont faites rugueuses
Statut de droit privé
En face, Noémie Chantrel-Richard et Syrine Ayed, respectivement présidente et porte-parole de l’ANEPF, se positionnent en faveur d’un accès unique aux études de santé. Le principal argument avancé est celui de la lisibilité des parcours, principal reproche fait au système Pass/LAS. Au moment où nous écrivons ces lignes, le Sénat et le gouvernement se sont accordés pour déployer un accès mixte dès à la rentrée 2026. Par ailleurs, si la réforme du troisième cycle avance (enfin !), ce sont les discussions sur le temps accordé pour l’aboutissement de la thèse et celles concernant la rémunération du stage professionnel de 6 mois en officine qui se sont faites rugueuses. Sur ce dossier, que le bureau de l’ANEPF a mis sur le dessus de la pile dès sa prise de fonction, les textes sont à paraître le 25 décembre. Les futurs stagiaires de 6e année auront un statut de droit privé ; celui de pharmacien junior a été évoqué, afin de donner leur donner accès aux droits étudiants (bourse, logement, CROUS…), mais aussi aux droits des salariés : congés payés ou maternité, par exemple. La rémunération sera versée par l’officine puis remboursée par la puissance publique, par un vecteur qui reste à déterminer.
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