Alors que la photo d'une cabine de téléconsultation Tessan installée dans un magasin Monoprix avait déjà fait couler beaucoup d'encre, une autre société proposant ce type de service a elle aussi conclu un accord avec un autre acteur de la GMS.
L'entreprise Medadom, habituée à travailler avec des officinaux, a en effet installé une cabine de téléconsultation dans un centre commercial E.Leclerc de Gien, dans le Loiret. Si le client « n'a pas de médecin traitant » ; si ce dernier « est indisponible » ; ou si la demande du patient/client « est urgente », il peut venir consulter un médecin à distance dans la parapharmacie de ce supermarché. Selon nos informations, ce centre Leclerc propose ce service depuis déjà plusieurs mois.
L'initiative n'a pas échappé à la vigilance de Laurent Filoche. « Aux sociétés de téléconsultations, il est temps que notre profession pose la question : ami ou ennemi ? Certains ont déjà répondu… », a tweeté le président de l'Union des groupements de pharmaciens d'officine (UDGPO), qui appelle la profession à s'unir pour dénoncer le rapprochement entre ces entreprises et la GMS. Il y a une dizaine de jours, après l'annonce de l'installation de cabines de téléconsultation Tessan dans des supermarchés Monoprix, Laurent Filoche avait déjà réagi sur les réseaux sociaux. « L'Ordre (des médecins) et les syndicats de médecins s'insurgent à juste raison ! Notre profession doit-elle rester les bras croisés ? », questionnait-il alors.
Une interrogation à laquelle l'Ordre des médecins avait répondu. « La prise en charge de patients exclusivement en téléconsultation porte atteinte aux exigences déontologiques de qualité, de sécurité et de continuité des soins (...) La médecine ne doit pas être pratiquée comme un commerce », avait ainsi vilipendé l'instance, appelant le gouvernement à faire preuve de fermeté sur ce sujet.
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