Réclamée depuis maintenant plus de 7 ans par l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) et de nombreux acteurs du monde pharmaceutique, la réforme du troisième cycle des études de pharmacie n'a toujours pas vu le jour. Pire, de récentes annonces ministérielles laissent entendre que son application est « en péril », selon l'ANEPF.
La réforme du troisième cycle doit permettre de répondre à trois objectifs majeurs, comme le résume l'ANEPF dans une série de tweets publiée le 2 mai. Premièrement : « Améliorer les conditions de vie de l'étudiant » grâce notamment à une revalorisation du stage en sixième année d'officine, avec un passage de 550 à 1 200 euros par mois, en plus de l'obtention d'indemnités de transport et d'hébergement. Deuxième but : « Revaloriser le diplôme de pharmacien en un diplôme de pharmacien spécialisé ». Enfin, la réforme est censée instaurer « une méthode d'apprentissage davantage basée sur la pratique que sur la théorie », avec notamment des mises en situation. « Le but serait, non pas d'évaluer un savoir seul, mais aussi un savoir-être (comportements, attitudes) et un savoir-faire qui rythment quotidiennement le travail de pharmacien », détaille l'ANEPF.
Véritable serpent de mer, la réforme du troisième cycle est espérée depuis maintenant 7 ans « par l'ensemble du monde pharmaceutique », rappelle l'ANEPF. En 2017, elle avait déjà été annoncée sous le quinquennat de François Hollande, avant d'être repoussée au moment de l'élection d'Emmanuel Macron. En mars 2022, Olivier Véran, alors ministre de la Santé, avait promis sa mise en œuvre dans une lettre adressée à la profession, au moment de la signature de la dernière Convention pharmaceutique, et confirmé par la même occasion la création de deux diplômes d'études spécialisées courts (DES) en officine et en industrie.
Depuis les belles promesses faites par Olivier Véran, le dossier n'avance pas. En novembre 2022, l'ANEPF avait déjà haussé le ton et demandé au gouvernement de tenir ses engagements. Force est de constater que la situation est toujours bloquée aujourd'hui. Selon les étudiants, de récentes annonces ministérielles laissent en effet entendre que la réforme n'est pas près de sortir des cartons. Pour dénoncer cette situation, l'ANEPF et plusieurs acteurs du monde pharmaceutique vont communiquer, le jeudi 4 mai, pour alerter sur les risques que ce blocage fait peser sur la filière officine et sur son attractivité.
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