CELA FAISAIT près de 15 ans que le Congrès européen des étudiants en pharmacie, l'EPSA (European pharmaceutical students association) ne s'était pas tenu en France. Il a refermé ses portes, dimanche dernier, à Reims, après une semaine de débats et de réflexions sur l'avenir de la pharmacie. Du Portugal à la Lituanie, de la Turquie à l'Angleterre, près de 250 étudiants venus de 28 pays ont répondu à l'appel de ce rendez-vous annuel. Une quinzaine de représentants français ont donc accueilli leurs confrères européens. Les discussions ont été fructueuses, mais les organisateurs regrettent que, même pour les étudiants les plus impliqués au sein des facultés, l'Europe reste abstraite et lointaine. Elle offre pourtant des expériences enrichissantes, notamment grâce à Erasmus, un dispositif encore sous-utilisé « Et c'est aussi au niveau européen que des décisions importantes sont prises pour la pharmacie », souligne Guillaume Bardy, ancien président de l'ANEPF (Association nationale des étudiants en pharmacie de France), qui a piloté l'organisation du congrès.
L'an dernier, les conversations tournaient beaucoup autour de l'ouverture du capital des officines et de la distribution du médicament en GMS. « Les étudiants danois nous ont expliqué que, avec une officine pour 18 000 habitants, il est inconcevable pour eux de ne pas trouver des médicaments en grande surface », rapporte Guillaume Bardy. De même, les futurs pharmaciens des Pays-Bas ont appris à composer avec l'ouverture du capital des officines et l'absence de loi de répartition. « En revanche, les étudiants italiens, espagnols et allemands sont plus proches de nous. Ils vivent mal les dérégulations actuelles », commente l’organisateur du congrès. L'une des thématiques centrales était cette année le rôle des industriels et des pharmaciens dans la délivrance de l'information au patient. Ces débats ont vu, notamment, l'intervention de représentants européens de l'industrie pharmaceutique et de Jean Parrot, président du conseil national de l'Ordre des pharmaciens.
Photo dans QPHAR à Etudiants européens
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