Mélanie Sarot, titulaire à Villemoisson-sur-Orge (Essonne), prend la tête du réseau Totum Pharmaciens pour un mandat de 5 ans. En succédant à Medhi Djilani, la pharmacienne de 42 ans entend poursuivre la stratégie de médicalisation engagée au sein du groupement.
Le Quotidien du Pharmacien.- Outre votre travail de pharmacienne d’officine, quelles responsabilités occupiez-vous avant d’être élue présidente ?
Mélanie Sarot.- Après mon installation en 2015, je me suis rapidement engagée dans le syndicat des pharmaciens de l’Essonne, en tant que trésorière puis vice-présidente. J'ai également été membre du bureau de la CPTS du Val d’Orge, ce qui m’a offert une précieuse expérience dans les relations avec l'ARS et m’a permis de promouvoir l’interprofessionnalité, notamment à travers la dispensation protocolisée pour des pathologies comme les cystites et les angines. Plus récemment, j'ai été élue aux URPS Pharmaciens d'Île-de-France, ce qui m'a ouvert la voie à des projets passionnants, tel que Allaite-Lib, un réseau de promotion de l’allaitement, en partenariat avec l’hôpital Necker et en collaboration avec l’Iphan (Initiative Pharmacie Amie des Nourrissons). Ces responsabilités m'ont permis d'acquérir une vue d'ensemble des enjeux de la profession et une connaissance approfondie des instances dirigeantes, des atouts essentiels pour ce poste.
En tant que nouvelle présidente de Totum Pharmaciens, quelles seront vos priorités stratégiques pour le groupement ?
Mon premier objectif est de consolider la stratégie mise en place ces dernières années par le groupement, en renforçant les deux piliers de notre positionnement : l’excellence médicale et la performance commerciale. Il semble tentant, au premier abord, de se concentrer uniquement sur le cœur de métier, l’excellence médicale. Mais cela ne suffit pas. Pour répondre aux besoins des patients, il est essentiel d’en avoir les moyens et le temps, avec des pharmacies performantes et rentables. Cette stratégie, déjà déployée, s’est jusque-là révélée payante : ces 18 derniers mois, nous avons recruté plus de 80 pharmacies (de 200 à 280 pharmacies, n.d.l.r).
En quoi consiste cette stratégie ?
L’excellence médicale est un aspect dont nous sommes fiers et que nous voulons mettre en avant, afin de faire du pharmacien Totum, le professionnel de santé de premier recours. En ce but, nous prévoyons de développer les nouvelles expertises médicales (TROD, prévention, entretiens cancers, accompagnement des futurs parents…), portées par des campagnes santé afin de sensibiliser nos patients et les adhérents. En outre, nous développons pour nos pharmacies XXL une offre équivalente à celle des groupements axés sur les grandes pharmacies. Cette dynamique, marquée par un nombre croissant d’accords, d’opérations commerciales et d'opportunités de rémunération, bénéficie à l'ensemble de nos officines, indépendamment de leur taille. En parallèle, nous avons fait le choix de développer des produits haut de gamme pour notre marque de distributeur (MDD) notamment en micronutrition.
Dans un environnement concurrentiel, qu’est-ce qui distingue Totum des autres groupements ? Quels sont les atouts que vous souhaitez mettre en avant pour attirer de nouveaux adhérents ?
Nous sommes très attachés à notre modèle, celui d’un commerce associé où chaque pharmacien partage son expertise et apporte sa pierre à l’édifice. Chacun capitalise sur la société dont il est actionnaire, non pas en tant qu’adhérent, mais en tant qu’associé ! Ce sont eux qui décident des besoins et cibles d’investissements du groupement, ce qui permet d’aligner les intérêts du patient, du pharmacien et du réseau. Par ailleurs, si nous n’avons pas d’objectif de croissance particulier, nous avons pour ambition et objectif de renforcer notre part de marché et de gagner des places. Cependant, cette croissance ne se fera pas à n’importe quel prix. Nous veillerons à préserver notre cohérence et notre identité, qui est la même depuis 16 ans.
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